Posted by on 29 juil. 2013 in Presse |

Tozeur : les jeunes s'orientent vers l'apiculture ...

Les apiculteurs devront nécessairement s’associer aux agriculteurs pour la survie des abeilles

C’est un appel à la bonne entente et à l’assistance mutuelle que lance depuis plusieurs années le réseau Biodiversité pour les abeilles. Soutenue par le Syndicat apicole de l’Aube, l’association milite pour une meilleure biodiversité des cultures et pour la mise en place d’intercultures indispensables à la bonne santé des abeilles. En effet, en dehors des différents virus qui touchent ces pollinisateurs, la principale source de mortalité des abeilles reste la malnutrition. Un danger qui sera encore plus manifeste cette année en raison d’un printemps catastrophique.

De l’importance de l’intercultures

Le réseau Biodiversité pour les abeilles tente d’agir auprès des agriculteurs aubois afin que ces derniers ne négligent pas l’intercultures, permettant une floraison abondante et attractive pour les abeilles, dans une période où elles ne trouvent habituellement que très peu de ressources alimentaires. « Une relation donnant-donnant où chacun trouvera son compte », estime Julien Chagué, directeur de l’association. « Les apiculteurs ont besoin des cultures des agriculteurs pour leurs abeilles, et l’inverse est vrai aussi. Sans les abeilles et leur travail de pollinisation, les récoltes de colza et de tournesol seraient nettement réduites », poursuit-il. Une interdépendance fortement marquée puisque le tournesol et le colza constituent les principales sources de miel, soit 70 % de la production française. Mais outre les agriculteurs, c’est l’ensemble de la société que l’association veut faire évoluer. En militant auprès des municipalités et des entreprises d’entretien routier, elle tente d’inspirer une prise de conscience, pour que ces dernières maintiennent des espaces en jachères dans les parcs et sur le bord des routes. Une protection des abeilles et de leur environnement indispensable quand on sait que plus de 80 % des espèces végétales de la terre, dont beaucoup composent les aliments les plus nutritionnels de notre alimentation, exigent des pollinisateurs pour exister.

Par Joffrey FODIMBI, l’est-eclair