Posted by on 18 juin 2013 in Presse |

Existe-t-il un lien entre la qualité de l’air et l’autisme ? Probablement selon une étude de l’université de Harvard, publiée ce mardi sur le site de la revue « Environmental Health Perspectives ». En effet, les femmes enceintes qui vivent dans des zones où le niveau de pollution est élevé auraient deux fois plus de risques de donner naissance à un enfant autiste.

 Le petit cheval rouge, Ernest Biéler, 1909

Les chercheurs de la faculté de santé publique de Harvard ont suivi trois cent vingt-cinq femmes ayant eu un enfant autiste et vingt-deux mille autres dont l’enfant ne souffrait pas d’autisme. Les niveaux des différents polluants de l’air (diesel, plomb, manganèse, mercure, chlorure de méthylène) où se trouvaient ces femmes ont également été mesurés grâce aux données de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

Les fonctions cérébrales de l’enfant affectées

Ils ont alors découvert que les futures mères vivant dans des endroits où l’air était concentré en particules de diesel et de mercure présentaient deux fois plus de risques de donner naissance à un enfant autiste que celles qui vivent dans des lieux moins pollués par ces substances. « Notre recherche est préoccupante car elle montre que, selon le type de polluant, de 20 % à 60 % des femmes de l’étude vivaient dans des zones où le risque d’autisme était élevé », expliquent ainsi les chercheurs. Selon eux, les particules de diesel, de plomb, de manganèse, de mercure, de chlorure de méthylène affectent les fonctions cérébrales et le développement de l’enfant.

L’étude révèle également que les femmes enceintes qui résident dans des zones où la teneur de l’air en plomb, manganèse et chlorure de méthylène est très élevée ont 50 % de risques en plus d’avoir un enfant autiste.

Par Laurence Riatto, Elle